Julien Baron est enquêteur privé, officiant dans une ville de province ayant pour nom Vorzine. Ne cherchez pas sur une carte, vous ne la trouverez pas. Baron y a fait son trou depuis quelques années et, du fait de sa fonction de détective tenace et maniaco-consciencieux, sa seule obsession demeure une quête farouche de la vérité. Le sujet du livre de Didier Trumeau aurait pu être une enquête comme tant d’autres, même si chaque enquête est différente. Car la méthode est toujours identique : on découvre un meurtre, on examine, on interroge, on suspecte, on déduit, on élimine, on trouve (ou pas) la clé de l’énigme et on tente d’arrêter le suspect pour le châtier. Un roman policier contient beaucoup de clichés et de personnages stéréotypés ; c’est peut-être ce qui fait, en partie, le charme et le succès de ce genre littéraire dans lequel on peut rencontrer des héros mais également beaucoup de laissés-pour-compte et de antihéros. Bien souvent, l’histoire est un prétexte ; et parfois, le héros n’est pas celui que l’on croit. Dans le cas du roman de Didier Trumeau, des indices peuvent être déjà relevés dans les pages précédant cette présentation. Et si la vérité ou le propos était ailleurs ? L’auteur n’aurait-il pas, lui aussi, des vérités à dire ?
Et si Vorzine existait vraiment ? Si ce nom propre n’était tout simplement qu’une anagramme ? Et si c’était Vorzine l’héroïne du livre ?
Robert ROMAN